La vie a-t-elle une valeur ?
Francis Wolff, chez Philosophie magazine Éditeur, 18 euros.
Extrait : "D’un côté : la réalité des périls écologiques à l’échelle globale, en particulier le changement climatique et la “crise de la biodiversité” : ils dégradent l’équilibre de la biosphère, accroissent les inégalités planétaires et régionales, bouleversent d’ores et déjà l’existence de populations entières et menacent à moyen terme la survie de l’humanité. D’un autre côté : la montée dans les pays occidentaux d’une nouvelle sensibilité à la souffrance animale. Le “vivant” permet de réunir les deux inquiétudes sous un même slogan mobilisateur : “Il faut cesser de maltraiter le vivant – ce vivant dont l’Homme s’est voulu maître et possesseur.” L’idée sous-jacente à cet impératif est bien que l’anthropocentrisme (voire plus généralement l’humanisme) est l’idéologie fatale avec laquelle il faudrait rompre avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’entreprise d’asservissement des animaux et de destruction de la planète achève son œuvre criminelle."